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» natán «

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Natán Cortes

Natán Cortes


Messages : 1


» natán « Empty
MessageSujet: » natán « » natán « Icon_minitimeMar 5 Avr - 1:37




NATÁN CORTES



ft Santiago Cabrera
» natán « H8bs

« How do you know she still lives ? »
« How do you know the heart
beats beneath your chest ? »

rescapé ; nouveau



» Carnet de santé «
C'est ici que l'on a soigné les gelures sur mes doigts après une première nuit passée dans les rues hostiles de New-York. Je me souviens avoir pensé que je mourrais s'ils ne guérissaient pas. S'ils ne pouvaient plus jamais sentir les courbes d'une guitare ou le métal d'un harmonica. J'ai cru les perdre quand on m'accueillait dans un inconfortable silence. J'aurais fait n'importe quoi, me serais coupée une jambe. Mais la médecine en me dépouillant de tout mon argent a réussi à me les rendre.


» Son histoire «

« ¿ Qué estoy haciendo aquí ? » Je n’ai aucun souvenir de cet endroit. Merde. Est-ce que j’ai oublié à nouveau ? C’est étrange, la façon dont cette pensée s’intercale entre deux autres. Comme si je me demandais si j’avais pensé à éteindre la lumière en partant. « No hablo portugais, mon pote. » Est-ce que je le connais ? Rien ne m’est familier à part le contact de mes mains qui se réchauffent pour essayer de désespérément chasser cette sensation de froid. « ¿ Donde estoy ? » Depuis quand est-ce que j’y suis ? Où est Ines ? Je me sens comme ayant ouvert un livre à la centième page, au milieu d’une histoire peuplée d’inconnus. Il y a une odeur de sciure dans l’air. Je n’entends rien à part le ronflement sourd d’une ventilation. Ou d’un chauffage ? Merde. Je suis à New-York. Je le sais soudainement, comme si j’avais cherché à me rappeler de mon prénom. Et je sais pas quoi faire de cette information. J’ai l’impression de me sentir mal parce que j’ai oublié d’avaler un médicament. Comme si une pilule pouvait chuter dans ma gorge et me retourner l’existence. Peut-être que j’ai besoin de quelque chose de plus fort. Est-ce qu’une lobotomie ferait l’affaire ? J’ai le cerveau à l’envers. « D’où tu sors, mec ? » Une paire d’yeux gris et vifs est braquée sur le trou que j’ai dans la tête. « Je suis né dans un invasión en Colombie. » Je connais le mot, il est quelque part. « Un bidonville. » C’était pas un endroit sale et triste comme le croit la plupart des gens. Mais une ville dans la ville où a toujours vécu ma famille. On l’appelait notre ciudadela. Elle résistait au vent, au temps et à la pauvreté qui s’acharnait sur nos enfances. Aussi forte que le cœur d’un parent. Elle était solide, et c’était ma maison. Les images déroulent un long chemin dans mon esprit. Une route qu’il me faut suivre pour arriver à aujourd’hui. J'aperçois le début du livre.

Je pouvais pas rester en place, il fallait que j’occupe mes mains. Je fabriquais des instruments avec n’importe quoi. Mon père était un chanteur de vallenato. J’ai une sœur, Ines. Mais je ne me souviens pas de son visage au-delà de ses dix ans. Quand on était petits, Padre Tulio faisait l’école à tous les mômes. Et le reste du temps j’étais dans la rue. Je donnais la musique que j’avais bricolée aux sans-abris de la ville. Ça les rendait sonores, à défaut d’être visibles. Les gens sont plus généreux avec les artistes. Tous les soirs, on chantait. Avec nos parents, tous les quatre. Ça nous faisait oublier la misère, ça nous faisait même oublier la faim. On a grandi heureux, on a grandi partageurs et généreux. Merde. Notre sœur a disparu. Notre mère aussi. Je m’en souviens. Du jour au lendemain. Ça arrivait à la ciudadela. Personne ne posait de question. On restait avec nos grands vides dans le ventre.

« Qui c’est, Ines ? » Quoi ? « T’as dit son prénom tout à l’heure, Ines. » Oui. Peut-être que je l’ai dit. Où est-elle ? « Ma petite sœur. » Je me sens abandonné. Est-ce que je suis abandonné ? Mon compadre Diego et moi, on a commencé à travailler sur des chantiers. On était toute la journée en plein air. Il ne supporte pas d’être enfermé. Ça lui donne l’impression d’être au fond d’un cercueil. Il a besoin de voir le soleil. Est-ce qu’il fait encore nuit ou est-ce qu’on est en hiver ? Putain, il fait froid ici. Je suis tombé amoureux. Mais elle préfère dire qu’elle est tombée la première. Elle m’a entendu chanter derrière une palissade, un soir où elle rentrait de l’école. Je me sens marié. Est-ce que je suis marié ? Elle m’a écouté longtemps avant de venir me parler. Elle était déjà plus courageuse que moi. J’ai le sentiment de ne pas l’avoir vue depuis longtemps. Où est-elle ? Elle s’appelle Estella. On s’est mariés quand on a eu seize ans. Elle était de la ville, moi des bidons. Elle voulait devenir docteur, est-ce qu’elle a réussi ? Putain. Je crois qu’elle est morte. J’ai un haut le cœur. L’est-elle ? Je vais vomir, j’ai besoin d’une poubelle. Merde. Elle avait retrouvé Ines. Non, elle savait qui l’avait prise. Elle avait soigné un connard pendant son internat à l’hôpital. Et il lui a tout raconté sous morphine. Son gang et lui vendaient des filles à New-York. Est-ce que c’est pour ça que je suis là ? Je me sens mal. Ils ont su qu’il avait parlé. Qu’il lui avait parlé à elle. Elle était terrifiée, on l’a cachée à la ciudadela. Je sens que ma mémoire est à l’image de mon cœur : trouée. Elle a des bons jours et des mauvais. Elle est parfois pleine et d’autres aussi épuisée qu’une source tarie par les abus. J’ai été roué de coups. Diego aussi. Ils nous ont trouvés et ils ont brûlé l’invasión en pleine nuit. Il a cramé tout entier. Ils ont dû se dire qu’on allait crever, que la fumée ou les flammes allaient finir le travail, parce qu’ils nous ont laissés pour morts. Merde. Elle vient de là, la cicatrice derrière ma tête.

C’est une amie d’Estella qui nous a fait entrer à l’hôpital. À mon réveil, elle m’a dit qu’Estella et Diego étaient là aussi. En bas, à la morgue. Elle pleurait. Putain. Elle a dû me raconter la même chose tous les matins, pendant des semaines. Parce que ça voulait pas rentrer et rester à l’intérieur de mon crâne. Ma mémoire supprimait tous les souvenirs immédiats. Je ne gardais rien, et elle devait me réapprendre tous les jours la mort d’Estella. La femme de Diego est venue le récupérer à l’hôpital. Elle l'a enterré au bord du bidonville. Il était à côté de ses parents, à côté de son fils. « C’est une guitare ? » Son menton pointe un instrument couché sur une table. Avec un dos rond comme celui d’un luth, décoré comme un guitarron, le tout ressemble à une vihuela. « Non, c’est Ella. » Je l’ai fabriquée d’un bout à l’autre. Elle est à moi. C’est la première chose que j’ai faite dans cet atelier. Je travaille ici. Je suis devenu un menuisier. Elle a le son d’une guitare, mais ne ressemble à aucune autre. Elle n’était pas avec moi dans le bateau qui m’a porté jusqu’à New-York. C’était un long voyage. Je crois que j’ai failli y rester. Il était illégal. Tout ce que j’avais était un nom qu’Estella m’avait donné. J’ai parlé l’anglais que Padre Tulio nous avait enseigné. Je crois qu’il est mort aussi. Mais que c’est la vieillesse qui l’a pris. J’ai passé des semaines, peut-être des mois, ou des années, à chercher leur trace. Un jour, j’y suis arrivé. C’est la dernière chose dont je me souvienne sans mal. Je les ai retrouvés pour apprendre que la moitié de leur gang avait été tuée dans un carnage sanglant et que la seconde purgeait une peine à perpétuité suite à l’acquisition de preuves accablantes. Et je n’y étais pour rien. C’est douloureux, la précision avec laquelle le regret sert sa grande main tout autour de mon torse. J’étais là et quand je me souvenais pourquoi, je savais qu’il était trop tard.

Ella démontre une mélodie sous mes doigts. Je l’ai trouvée hier soir. La musique est la seule chose nouvelle que ma mémoire garde. Tout ce que mon esprit daigne retenir depuis qu’ils m’ont battu comme un chien. Je n’ai jamais pu attraper l’une de ces ordures et lui demander où se trouvait notre sœur, si elle vivait encore.
Et maintenant ? En attendant, j’essaie de comprendre ce qu’est devenu mon cœur d’homme. Je dors sur le toit de l’atelier que me loue mon patron, à la belle étoile. J’erre dans les rues, Ella greffée sur mon dos pour toujours être à portée de mes doigts quand mon cœur se sent trop vide, trop nu. J’écoute. À l’affut d’un sursaut dans le monde des enflures. Je rencontre des fantômes qui filent à travers la passoire qu’est devenu mon esprit. Je ne retiens rien, sinon les musiques et le souvenir d’elles. J’attends dans un silence de mort que l’on fracasse les murs de ma citadelle.

» Liens & Accointances «

Vega, Diego × Il est doit être quelque part où jouent nos parents, près des chants des anciens qui éclatent la nuit quand on danse, et qu'on se souvient. J'irai poser une photo sur sa tombe, j'irai fleurir son nom.

Cortes, Ines × Je me souviens vivement de ses grands yeux marrons et de ses boucles brunes qui absorbaient la lumière dès qu'elle bougeait. Je me souviens de son cœur inachevé par la pauvreté, la chaleur ou la crainte des jours prochains. Je sens ses efforts, sa force et ses malheurs. Je sais mieux que je sais mon propre quotidien que ma sœur vit encore.

Cortes, Estella × Ils l'ont enterrée sans moi un jour où j'étais encore à l'hôpital. La finalité de sa mort plante ses griffes de plus en plus profondément chaque jour au fond de mon corps. Et je me sens veuf, depuis quelques temps. Rarement, mais encore, mon esprit se demande où elle est, avant que tout ne lui revienne.

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Shanya Turner

Shanya Turner


Messages : 190


» natán « Empty
MessageSujet: Re: » natán « » natán « Icon_minitimeMar 5 Avr - 7:15

Un amnésique ! Fallait y penser ! Putain, j'ai mis du temps avant de comprendre que le gang de vauriens qui a enlevé sa soeur était celui qui avait enlevé Melitta. J'y ai compris que quand il les a retrouvé mort. C'est Eros qui est venu le voir ? Il est flic aussi ? Nathan est son indicateur ?
Le pauvre il a déjà le cerveau qui marche à l'envers, Shanya va le lui retourner complètement. Peut-être qu'il marchera droit, après ça... xD. Mais après tout, il attend une tornade, il va en avoir une, voila ^^
Et lui aussi, il est veuf, en plus !
C'est marrant qu'il ait appelé son instrument Stella, j'connais quelqu'un, dans la vraie vie, qui a une guitare qui s'appelle Stella.
D'ailleurs, j'ai failli oublié, mais la première chose que je voulais écrire dans ce commentaire c'est : Hein qu'Inès, c'est L ? Du coup, c'est pour ça, et pour le fait qu'il lui a créé des papiers que je pense que celui qui est venu le voir, c'est Eros ^^
Shanya va adorer avoir à lui redire les choses, elle se lasse jamais de répéter des souvenirs. Heureusement qu'il est créé pour être avec quelqu'un qui adore parler et raconter des choses, mine de rien. Ca aurait été chiant pour lui, sinon, le pauvre.
En fait, j'me dis du coup qu'il fallait bien un Dory pour apprécier les discours de Shanya ^^
En tout cas, j'ai hâte de le retrouver en RP
(D'ailleurs, en lisant le passage sur l'hôpital j'me suis dit « Merde, j'avais pas pensé aux gelures... Comment Shanya et Ethan ont évité d'en avoir ? » xD J'ai décidé que leur possession les plus précieuses, outre les rangers et le violons d'Ethan étaient des super gants, du coup, voila xD)
J'adore Nathan. Il est tellement original.
(Shanya a un faible pour les immigrés, en fait xD)


Edit :
J'ai pensé à plein de trucs sous la douche.
1) Si Nathan lui dit qu'elle chante pas assez, ce sera sûrement parce qu'il se rappellerait mieux de ce qu'elle disait si c'était en musique, non ?
2) J'imagine Shanya lui dire « Et si je te raconte plusieurs fois la même blague, combien de temps elle mettra pour arrêter de te faire rire ? »
3) En fait, je suis con, mais c'est Roman qui leur a fait leur papiers, à Nathan et Melitta, hein ? Il bosse avec Eros ? C'est lui qui a des talents de hacker ? C'est lui qui a rencontré Nathan, en fait, c'est pas Eros... Sinon, Eros serait dans les liens de Nathan (ça me turlupinait, ce point-là, du coup, mais j'me suis dit « bah elle fait peut-être juste du mystère » mais en fait, c'est Roman). Mais il est flic, Roman, du coup ? FBI ? MI 5 ? CIA ? Interpol ? Ou c'est juste un gars qui a vu un truc pas cool et qui du coup, a décidé de prendre les choses en main ?
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» natán «

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