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« Le retour du Sourire × Ashley & Charlie »

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Charlie Burton

Charlie Burton


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MessageSujet: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeSam 15 Oct - 22:10



Je suis de retour. Je suis chez eux et j'ai l'impression de rentrer chez moi.
De me retrouver quand je chope ce reflet dans ses yeux sombres.
La meilleure couleur au monde.
Le reflet de celui qu'elle a vu avant moi et que j'ai voulu rattraper.
À grands pas, à toutes jambes, à m'en fendre les poumons, me casser la gueule et les dents.

J'avais jamais su qu'on pouvait avoir autant d'importance.
Qu'on pouvait être à l'origine des origines du temps.
Qu'on était capable de remonter le monde comme une horloge
pour que tout tourne, tout tourne, tout tourne rond.
Comme pour la première fois en cent ans.

J'avais jamais ressenti ce qui a pris le dessus quand elle l'a posé dans mes bras.
Et chaque fois que je la vois depuis, je la vois avec Ronnie, je l'entends m'appeler Papa.
J'ai l'impression que je vais crever, que j'arriverai jamais à fermer ma gueule,
à taire tout ce qui se déverse de partout et que j'aurai jamais le temps de leur dire
à lui, à elle, à Sofia, à qui voudra entendre que j'aime. Que j'aime, et que ça suffira.
Parce que ça y est, je suis moi. Je suis devenu celui que j'ai perdu.
Celui qui était parti faire un dernier tour en voiture.

Mes démons me pardonnent et leurs crocs ont maintenant cessé de ronger mes os.
J'ai pardonné au pardon qui a longtemps pas su trouver le chemin de la maison.
J'ai pleuré mon deuil une toute dernière fois quand on s'est juré de plus se revoir, lui et moi.
J'ai tué la mort, quand il a pesé, léger comme un rien du tout, au creux de mes bras.
Et j'ai jamais perdu la douceur de la tendresse de ce moment oublié de l'histoire.
L'étreinte qui nous a tenus tous les trois serrés, Ashley, mon fils et moi dans ce couloir.

Je frappe n'importe comment, distrait par le chien qui, d'impatience, gratte la porte.
Il la sent comme je l'espère et tous deux n'attendons que de la voir pour la trouver et lui dire,
maladroits mais sincères, combien il importe qu'elle soit, qu'elle demeure et qu'elle nous protège.
De nous-mêmes, des maux, des autres, de la douleur, du mal, de la peur et du temps qui passe.
J'arpente papillonnant les milliers de souvenirs qui relient ce moment au premier,
heureux mais agité de la savoir proche, à portée de voix, la simple promesse
bouleversante, enchantée, complète et envoutante d'être et de rester Ashley.

Ça tourne, ça bouge, ça vit de l'autre côté du mur.
Il s'assied à mes pieds, geignant pour la forme.
Et mon cœur le rejoignant chante une complainte exaucée.
Parce qu'elle est là, enfin, et qu'elle nous révolutionne.
Sa silhouette apparait, énigme, contre les rayons de soleil.
Et j'exulte, je m'émerveille, je ressuscite.

Rien qu'elle, rien que moi, et nos sourires.

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Ashley Wallace

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeSam 15 Oct - 22:59

J’aime cette maison. J’ai grandi contre ces murs qui porte encore la marque de mes poussées de croissance. De celles de mes frères. J’ai l’impression de ne l’avoir jamais quittée. Elle me paraît immuable et j’ai l’impression d’être toujours l’enfant qui y a appris à marcher, à parler, à vivre. Et pourtant, elle me parait différente, comme si elle vieillissait chaque semaine un peu plus. Je suis probablement nostalgique parce que j’y suis seule, papa étant parti acheté du coca et Charlie n’étant pas encore arrivé. Il est toujours le premier, là avant tout le monde, toujours présent pour aider.

Il sera là avant Jo’, qui doit certainement être en train de préparer une salade avec Maddie. Avant Ollie, qui doit surement être au téléphone avec un client paniqué. Avant Jimmy, qui dort probablement encore, fatigué de sa nuit de travail au bar. Avant Sara, qui dort aussi, fatiguée d’être une adolescente.

Je souris, reconnaissante à l’avance. Je ne sais pas ce que j’aurais fait ces derniers mois s’il n’avait pas été là. S’ils n’avaient pas tous étaient là. Quand Dean est parti, détruisant une histoire qui n’avait pas commencé, j’ai cru que je ne me relèverais pas. Mais Charlie était là. Il n’a pas vu l’étendue des dégâts, mais il a su m’aider à me reconstruire. Avec l’aide de ma famille, bien sûr. Un beau travail d’équipe. Mais après tout, il en fait partie, de ma famille. Lui, Aaron, Sofia. Ils n’en portent pas le nom, mais je jure que ce sont des Wallace.

Je coupe des patates et mon sourire s’élargit. Non, je n’ai pas oublié notre ami à quatre pattes. Mon meilleur copain. Patate. Il sera là aussi, j’ai tellement hâte de le voir. Je lui ai acheté un nouveau jouet. Il devrait apprécier, c’est une balle en caoutchouc que j’ai déguisé en Monsieur Patate. Une blague privée entre lui et moi qu’il sera le seul à comprendre, Charlie ne voulant pas que je l’appelle comme ça. Je suis toute excitée à l’idée de la lui donner.

J’entends frapper à la porte. Ca y est !

Je me rue vers l’entrée et me cogne le petit orteil sur la première marche de l’escalier, qui fait face à la porte. Comme souvent. Mais je porte des chaussures, donc ça va. Je gémis pour la forme, mais comme tous les dimanches, je suis trop excitée pour avoir mal.

J’ouvre la porte et… Patate me saute dessus. Je devrais y être préparer depuis le temps, mais sa vivacité me surprend à chaque fois. Ce que j’aime ce chien.
« Wow ! Doucement Pa...Petit Chien ! » Je dis en souriant.

Il me lèche le visage. C’est dégueulasse, la bave de chien, quand même, mine de rien.
« Mais oui, mais oui ! Bon chien ! C’est un bon chien ! »

Je le caresse en même temps, derrière la tête, là où il aime bien. Puis finis par le repousser, un peu à contre-cœur. Je m’essuie un peu le visage dans ma manche. J’accueille son maître en lui tendant les bras, pendant que Patate continue à me tourner autour en remuant la queue. Mais c'est à son tour, de me faire un câlin.

Je lui offre mon sourire le plus éclatant, car c’est ce que m’inspire leur arrivée. Toutes les semaines, et presque tous les jours.
« J’me suis encore cogné le petit orteil. »

Ma vie serait bien triste, sans eux, quand même.
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Charlie Burton

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeMar 18 Oct - 21:12



J'ai le sentiment de troquer un soleil contre un autre.
D'avoir laissé celui des cieux pour mieux approcher celui de ses lèvres.
Et chaque seconde depuis apothéose mes révolutions.
Je comprends pas comment elle me garde, ce qu'elle voit, pourquoi elle m'aime.
Chaque fois que je cours vers la réponse mes bas instincts se vautrent.

Alors j'avance sans apprendre, accepte sans retenir, que peut-être, je la mérite.
Quelque part dans un coin de ma tête l'écho de mon cœur susurre.
Il lutte, bouge, nage, rampe, manipule son chemin jusqu'à ma raison.
Jusqu'à ce jour où elle est venue coucher sa grande paire d'ailes sur ma carcasse brisée
pour la protéger du moindre petit rien qui aurait pu m'anéantir, me broyer et me finir.
Elle a reçu, sur ses grandes plumes, des pluies acides, des larmes et un coup de foudre.
Celui, partagé, entre mon destin, le sien et celui de mon chien.

Je souris, trouve une place toujours chaleureuse entre ses bras.
Les bouteilles tintent dans son dos au bout de mon poing.
Je la serre à plus tout à fait savoir si j'en aurais un jour moins besoin.

Elle est la première personne que j'ai aimée n'ayant pas eu l'idée de mourir.
Elle est ma première amie à investir ma comédie de ses propres lignes.

« J’me suis encore cogné le petit orteil. »

Mes yeux noirs braquent sur les siens un air attendri.
Pleins feux sur l'adorable et meurtrie petite échappée du paradis.

« Ooh. T'as remarqué que tes marches s'en prennent toujours aux plus petits ? Ces lâches. »

Les petits orteils quand on court accueillir ceux qu'on aime comme d'autres chantent une prière.
Les petits genoux quand, petits, on bute et sombre sur ce début d'Everest.
Les petits souvenirs qui se rappellent à peine le bruit que faisaient dessus les talons de notre mère.

J'entoure ses épaules de mon bras libre, pour la garder encore un peu.
L'accompagne dans la descente, pour la cajoler un brin.

« J'ai préparé une sauce BBQ, que j'ai oubliée à la maison.
J'ai... expérimenté un peu, il se pourrait qu'il y ait de la bière. »


Mon souffle lui confie comme un secret.
Le véritable mystère n'est pas la présence,
mais plutôt la quantité de bière.
Il se pourrait que j'ai été distrait par le sourire de mon môme.
Il est possible que le regard de sa mère ait arrêté le temps.

« Mais pas d'inquiétude, Sofia en apporte une autre pour Maddie. »

Quelque chose pousse mes côtes depuis l'intérieur.
Mon cœur enfle, jaloux, inquiet, malade de son propre bonheur.
J'énumère les enfants autour de la table. Pas de bière pour Maddie, oui.
Je craque un sourire, ma langue se griffe sur une canine.

« Et Sara et Gigi. »

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Ashley Wallace

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeLun 13 Mar - 22:19


« Ooh. T'as remarqué que tes marches s'en prennent toujours aux plus petits ? Ces lâches. »

Ca, c’est un coup au niveau de mon front : bien bas. Mais je lui pardonne parce que je ne me rien reprocher à ces yeux-là. Je pouffe de rire, accueillant la complicité qui nous définit comme une caresse. Je suis juste à la bonne taille pour avoir une place au creux de son bras, comme si j’avais été faite pour ça. Je suis pile comme il faut pour être au niveau de son coeur, voilà.

« J'ai préparé une sauce BBQ, que j'ai oubliée à la maison. J'ai... expérimenté un peu, il se pourrait qu'il y ait de la bière. »

J’aime la complicité qui ressort dans son ton. Cet air de partager un secret qui me dit qu’il s’est bien amusé avec les dosages. Il faudra que je me rappelle de ne pas lui laisser cuisiner de gâteau pour les fêtes de l’école, le jour où je serai l’institutrice d’Aaron.

« Mais pas d'inquiétude, Sofia en apporte une autre pour Maddie. »

C’est Maddie qui va être déçue. Je l’imagine déjà : « OMG, je ne suis plus une gamine, je peux boire de la bière ! » Sous le regard meurtrier de Jo. Est-ce qu’elle m’écouterait si je lui disais que Jo ne me laisse même pas boire, moi, du haut de mes 23 ans ?

« Et Sara et Gigi. » Ajoute-t-il avec ce sourire qui pourrait presque me faire danser.

Je suis aux anges. On en a fait, du chemin, depuis notre première rencontre. On en a vécu des envolées et des coups durs. Toutes ces aventures. Et chaque pavé que l’on a posé pour en arriver où nous en sommes, face à face, à portée de coeur. Je n’ose imaginer ce que serait ma vie sans cette amitié. Je ne vois pas comment je pourrais parvenir à me lever le matin sans l’assurance que j’ai dans ma vie la risette la plus douce qu’il m’ait été donnée de connaître. Elle me transporte à chaque apparition.


« Ah ah, pas sûr que Gigi apprécie l’insinuation, mais je ne manquerais pas de m’assurer qu’il prenne la sauce pour enfants. »

J’apprécie d’avoir une victime en Gigi, même s’il est plus grand que moi, comme tous les Wallace. Il a toujours été comme un petit frère. Je ne vois pas qui lui a donné le droit de grandir à ce point, d’ailleurs. Un jour, j’ai cligné des yeux, et pouf! C’était un homme. « Mais ! » Comme dirait Ollie.

Patate a compris avant nous que la scène allait changer de décor, il s’avance déjà à l’intérieur dans une danse énervée rythmée par les cliquetis rapides de ses griffes sur le parquet. Une avancée, un tour sur lui-même, une avancée, un tour sur lui-même… Il nous devance dans la cuisine, avant de foncer vers la porte grande ouverte qui donne sur le jardin. Charlie pose les bouteilles sur le comptoir. Pendant que je me remets à couper des patates.


« Parlant de Gigi, je t’ai dit que ça avait l'air sérieux, avec Sixtine ? Va falloir qu’on fasse gaffe, si on ferme les yeux plus de trois secondes, il sera marié avec des enfants. »

J’vais plus jamais oser fermer les yeux maintenant. Je soupire, soudain triste.

« Mais sincèrement, faut qu'il ralentisse un peu avec elle. Sinon, il ne se mettra jamais avec Cherry. »
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Charlie Burton

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeMar 21 Mar - 23:31


Je la regarde rayonner et je fous tout en pause, un court instant.
Je prends le temps de me demander si un jour je m’y habituerai.
Si je vais arrêter un matin de la voir comme si c’était la première fois.
Je me demande si l’avoir devant moi ressemblera moins à une rencontre.
A ce moment où on ressent qu’il se passe quelque chose de grand,
un échange comme les autres, qu’on revivra pas souvent.

Je la vois scintiller et son sourire me fait l’effet du premier soleil d’été après trois piges à l’ombre.
Je me demande ce que j’ai foutu pour mériter ça. Ce qu’elle voit. Ce qu’elle pense.
Comment ça se fait qu’elle m’a choisi, moi. Pourquoi elle m’a gardé même en me connaissant.
J’ai l’impression d’avoir sauvé le monde, quand je suis entré dans le sien.
On dirait que j’ai décroché la lune, et qu’elle nous éclaire depuis par bonheur, pour rien.

Mon cœur peine à se souvenir d’un jour sans elle. D’une heure dans le noir, d'un de mes cauchemars.
Ça me retourne entier. J’ai vécu l’enfer d’un autre, j’ai rêvé ses terreurs, j’ai enterré ses parents,
j’ai vu mourir, j’ai vu souffrir, j’ai vu pleurer, abuser, battre, mentir, voler… y a des siècles.
Et tout a changé, depuis qu’auprès d’elle, j’ai vu naître.

Alors je lui souris, faute de lui dire.
Merci pour tout. Merci pour toi.
Tu mérites un empire.

« Ah ah, pas sûr que Gigi apprécie l’insinuation, mais je ne manquerais pas de m’assurer qu’il prenne la sauce pour enfants. »

J’approuve en la suivant dans sa cuisine qui me parait immense.
Y a de la vie partout, des souvenirs tout autour.
Y a leurs enfances dans chaque recoin.
Partout où on regarde, y a la trace de quelqu’un.
Après la prison, tout parait grand.
Et sa maison devenue palace m’époustoufle.
On dirait qu’elle a grandi avec eux, qu’elle a souffert aussi.
Et chacune de ses blessures la rend plus noble encore.
Comme un homme qui souffre en silence.
Comme une main d’enfant et sa cicatrice blanche.

« Parlant de Gigi, je t’ai dit que ça avait l'air sérieux, avec Sixtine ?
Va falloir qu’on fasse gaffe, si on ferme les yeux plus de trois secondes, il sera marié avec des enfants. »


L’idée fait son chemin, et je l’imagine si facilement que je m’en éprends dans l’élan.
Il ne se trouve aucun endroit plus sûr au monde pour y élever sa chair et son sang.
Il faut un village, mais il faut surtout de l’amour et le souvenir de son innocence, pour bâtir un enfant.
J’ai perdu mon enfance en voiture et j’ai partout sur ma peau les traces des endroits par lesquels
elle m’a fui, les chemins qu’elle a pris, les routes qu’elle a choisi en me suivant par le pare-brise.
Sofia n’a jamais eu la sienne et elle est née punie, dépourvue de la candeur qu’on prête aux anges.
Alors nous voici, deux parents coupables, feignant l’innocence en suivant leurs exemples.
Attrapant au vol les souvenirs de toutes ces vies qui nous manquent, au chaud dans notre village.
Parce que nous avons le privilège d’habiter Wallace.

« Mais sincèrement, faut qu'il ralentisse un peu avec elle. Sinon, il ne se mettra jamais avec Cherry. »

Mon attention piquée tique et note sa mine triste.
Je bute sur son émotion, pensant à Wade.
Celui à qui je dois ma vie telle qu’elle est.
À qui je dois le bonheur illicite de pouvoir tenir mon fils.
A qui je dois le rêve éveillé que je partage avec ma femme.
Celui qui a pris mon avenir dans ses mains et l’a porté une nuit durant jusqu’au bout du monde.
Il est la raison pour laquelle je m’endors chaque soir avec dans la tête le rire de mon môme.

Je regarde Ashley s’affairer et récupère des assiettes en comptant le nombre de cœurs à la fête.
Je les empile et les pose à côté d’elle, pensant à Cherry et ses amours contagieux.
Mes yeux s’attardent sur ses mains qui coupent, coupent, coupent inlassablement.
Et je cache ma tendresse et l’envie de la toucher pour dire, nonchalant :

« Je croyais qu’elle était avec Wade ? »

Et je me dis qu’elle entre toutes pourrait comprendre.
Parce que je la vois, là, tandis qu’elle tombe.
Toute séduite, toute émue, toute aimée.

Elle s’est faufilée dans la tête de Freddie et elle est pas prête d’en ressortir.
Il serait fou de la laisser filer. Il se punirait de la regarder passer.
Je ressens, comme un baiser qui approche, la naissance de leur histoire.
Ça me rend heureux et ça déloge jusqu’au souvenir que j’ai gardé du désespoir.
J’ai plus qu’une mélodie lumineuse dans le ventre, un truc qui m’enchante.

« Gigi arrivera jamais à lui prendre. Même moi j’suis un peu amoureux de lui. »

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Ashley Wallace

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeMer 22 Mar - 19:37


Cherry Wallace. Je m'entraîne à le dire depuis que j’ai 12 ans et que j’ai commencé à regarder des comédies romantiques. N’ayant pas de meilleur ami pour lequel j’aurais pu tomber amoureuse, tous mes espoirs reposaient sur ces deux-là. Quel bonheur ce serait de la voir faire partie la famille. Et pouvoir dire à leur mariage que de toute façon, je l’ai toujours su.

« Je croyais qu’elle était avec Wade ? », dit Charlie en revenant avec des assiettes.

Ah ! Mais tais-toi avec la réalité, toi ! Nom d’une patate !! J’ai rien contre leur couple, bien au contraire. Surtout qu’ils méritent tous les deux d’être les plus heureux du monde. Il est l’homme le plus adorable de la Terre, et en plus, il a eu la décence d'y venir en deux exemplaires. Je rougis en pensant à Freddie et à son regard qui semble percer les mystères de toutes les âmes et qui, pour une raison qui m’échappe, a décidé que la mienne était assez belle pour lui. Est-ce qu’un jour, il arrêtera d’avoir cet effet-là, sur moi ? Pas aujourd’hui. Certainement pas aujourd’hui. Surtout pas ce soir.

« Gigi arrivera jamais à lui prendre. Même moi j’suis un peu amoureux de lui. »

C’était sûr qu’il prendrait la défense de Wade, c’est un héros. Il est impensable que cet homme n’ait pas encore eu une statue de construite dans chacune de nos maisons pour avoir sauvé notre Sofia. Mais Gigi ! C’est la famille ! On ne tourne pas le dos à la famille !

La vérité, c’est que Gigi est bête, parce que Gigi n’essaiera même pas. Gigi est avec Sixtine et il ne voit pas que ce n’est pas comme ça que le film est censé se finir. J’ai l’impression d’être seule au monde face à tous ses aveugles qui comprennent pas les consignes. On vous a dit de vous mettre ensemble, c’est pas compliqué quand même ! Je grimace et je me dis que l’arrivée de Wade dans la vie de Cherry, avec sa gueule d’ange, son métier de docteur et son âme parfaite, a bien dû foutre en l’air, pour toujours, tout l’avenir que j’avais si bien planifié. Et j’admets que tout le monde aurait besoin d’un peu de Wade dans sa vie. Et de Freddie. Surtout de Freddie, en fait. Comment je vais m’habiller, ce soir ?

Je ressens soudain une douleur au niveau du l’index et découvre du rouge sur le couteau.



« Ha hou !! »
, je couine, en portant le doigt meurtri à ma bouche.

C’est rien de bien grave, mais c’est triste à quel point si je dis que je m’y attendais ?, je me demande en attrapant les pansements que j’ai posé à portée de main… Ceci dit, je ne me laisse pas déconcentrer par ma blessure de guerre ! “T’as pas mal !”


« Ouais, enfin, sur une échelle de 1 à 10, qui n’est pas un peu amoureux de Wade ?... Mais pense à eux, Nom d’une Patate ! Ils pourront jamais se marier, elle est mariée à Gigi ! En plus, ça va foutre en l’air son record. T’imagines ? T’i-ma-gines ?? »

“OMG !”, dirait Maddie. “M’enfin !”, ajouterait Ollie. “Oui.” confirmerait Kiki, mais il ne saurait pas de quoi je parle.

On ne serait plus presqu’officiellement cousines… On pourra juste faire des sorties à quatre avec notre paire de jumeaux… Hey, mais c’est sympa, en fait, comme idée !!

Non, concentre-toi, Ashley. Team Gigi !
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Charlie Burton

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeJeu 23 Mar - 1:23


Elle s’affole et mes instincts par habitude l’imitent.
Je l’accompagne sans comprendre, sachant juste ne pas la laisser seule.
Un film excité défile sur son visage qui diffusent cent émotions secondes.
Je reconnais certaines d’entre elles, pour les avoir vues assez souvent.

Je vois l’affection millénaire qu’elle porte à sa famille.
L’amour magnifique qu’elle a posé sur nous, le reste.
Je vois des prédictions qui l’enchantent et des ombres qui dérangent.
Il y a des vies sous les nôtres et chacune d’entre elle la préoccupe.
Elle a relié par des fils son cœur aux autres, quitte à nous suivre dans la chute.
Elle a serré des chaines invisibles, légères comme le vent, à nos chevilles jumelées.
Elle a fait de nos sorts d’immortels les amis inséparables des douleurs libérées.
Quoi qu’il advienne, nous serons ensemble.
Tous autant que nous sommes.
Ce sera pour la vie.
Sans en démordre.

On s’accompagne, on se retient, on se soigne et toujours, on se soutient.
Je n’aurais jamais survécu à la naissance de mon fils, sans elle.
Et Sofia aurait brisé nos promesses et s’en serait allée, sans Wade.

Alors son bonheur amoureux se fera s’il le faut le représentant de toute sa personne.
Et j’aurai à cœur de le défendre, l’assurer jusqu’à le protéger de mon corps.
Je serai son chien, son mercenaire, son champion ou  son ambassadeur.
Peu importe ce dont il aura besoin, je le lui donnerai sans y penser.
Je pourrais m’arracher un œil. Je pourrais m’extirper le cœur.
J’essaierais de braver les mers. J’aimerais vivre en enfer.
Rien ne suffirait jamais à lui rendre la pareille.

Ashley rêvasse et je pourrais tout aussi bien ne plus être là.
Et quand elle se blesse, mon cœur sursaute et tout se stoppe.
Je récupère les pansements qu’elle avait gardés là, se connaissant trop bien.
Je souris, me disant qu’elle a préféré se faire saigner la tête dans les nuages
plutôt que de s’empêcher de penser à Freddie, bien appliquée à sa tâche.

Je la soigne et couvre son doigt tandis que ses yeux m’engueulent déjà.
Je mords ma lèvre pour ne pas aggraver mon cas en me moquant d’elle.

« Ouais, enfin, sur une échelle de 1 à 10, qui n’est pas un peu amoureux de Wade ? »

Je ne comprends même pas ce que je ne comprends pas.

« ... Mais pense à eux, Nom d’une Patate ! Ils pourront jamais se marier, elle est mariée à Gigi !
En plus, ça va foutre en l’air son record. T’imagines ? T’i-ma-gines ?? »


Je craque et ris sans me soucier des représailles.
Il faudra que je pense à lui reparler de son ‘Nom d’une Patate’.
C’est suspicieusement proche du premier mot de mon fils.

Son record d’années de mariage ? Dont le plus haut grade est une unité mesurable.
Cent ans. Cent ans mariés heureux, amoureux et toujours ensemble.
C’est une véritable perle, cette échelle.
Entièrement assortie à celle qui lui donne son nom.
Mais ça ne vaudra jamais le cœur de Wade.
Pas même un peu, ne serait-ce qu’un instant.

« Aussi bien que l’idée de passer à côté d’un Docteur Porter… »

Je lui souris, complice. Et quand j’admire son doigt propre, je résiste à l’envie
de finir le travail en y posant un baiser, comme sur la peau de mon fils.

« Et puis grâce à elle, on aurait Wade dans la famille. T’imagines ? »

Il y rejoindrait Freddie, qui ne saurait tarder.
Ce serait magique, comme écrit pour arriver.

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Ashley Wallace

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeVen 24 Mar - 0:12


Team Gigi jusqu’à la mort ! Team Gigi, toujours plus fort !! Faudra marquer ça sur la banderole.

Je laisse Charlie me panser le doigt, et je me dis que j’ai quand même de la chance d’avoir un ami pareil. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Et j’aime tellement son regard complice et rieur. Je sais qu’il se retient de se moquer de moi et à chaque fois que je le vois être heureux comme ça, j’ai envie de sauter de joie. Il le mérite tellement. Je crois que personne, sur Terre, ne le mérite plus que lui. Il a assez souffert pour les 100 prochaines années et je pense sincèrement, que désormais, c’est 100 autres de bonheur qui l’attendent. Ce n’est que justice. Il ne perdra plus personne et continuera à gagner des gens, à avoir une famille de plus en plus grande, des frères, une soeur, des cousins, des neveux, des nièces, des enfants, des petits enfants…

Il continuera à m’avoir moi, aussi longtemps qu’il le voudra. Parce Charlie est mon frère, c’est un Wallace, même s’il s’appelle Burton.

« Aussi bien que l’idée de passer à côté d’un Docteur Porter… », me dit-il dans un sourire que je lui rends.

Il sait que je ne résiste pas à la mention de Freddie. Il sait que j’aime qu’on parle de lui, que j’aime penser à lui. On n’a même pas besoin de dire son nom. Il est là, tapi dans mes pensées et un rien peut me ramener à lui. Je suis un bateau perdue dans l’océan, mais il est un phare dont la lumière me ramène à bon port. Alors j’essaie de ne pas penser au jour où je le perdrai. Le jour où il ne voudra plus de moi.

« Et puis grâce à elle, on aurait Wade dans la famille. T’imagines ? »

J’imagine. Cherry mérite quelqu’un comme Wade, même si mes espoirs d’enfants la veulent avec mon cousin. Et rien ne me rendrait plus fière que d’avoir un Porter dans notre famille. Mais ça ne rendra pas les choses plus facile quand Freddie aura trouvé quelqu’un à la hauteur du surhomme qu’il est. Ce que j’imagine bien, ce que je vois avec clarté, c’est moi regardant le visage de son frère pendant qu’il aime Cherry, en me souvenant de l’époque où Freddie me regardait comme si je le méritais.


« Ce qui risque de rendre les choses carrément gênantes quand j’aurais fait fuir Freddie vers un autre continent. », je plaisante, comme si ça ne me faisait pas mal, ne sachant pas trop où poser les yeux pour éviter son regard, qui va forcément me percer à jour.

Freddie n'est pas Dean. Freddie n'est PAS Dean. Je me le répète souvent, mais ça ne change rien. Je le sais que Freddie n’est pas Dean, mais moi, je suis toujours moi. Et Dean, ma mère… C’est de moi dont ils ne voulaient plus. Tous les Charlie du monde ne pourront jamais effacer ça ou me donner l'impression que je suis assez bien. Même si là, tout de suite, avoir mon Charlie près de moi est bien assez. J’entoure sa taille de mon bras, car ce contact me fait plus de bien que n’importe quoi.


« Et puis ce serait encore plus sympa d’avoir Cherry faire partie de la famille, avec le nom et tout. Répète après moi : Cherry Wallace. Tu le vois comme ça chante ? », je me reprends avec un sourire.

Allez, on se reconcentre :

Team Gigi, toujours vainqueurs ! Team Gigi, tous haut les coeurs !
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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeJeu 31 Mai - 22:24

« Ce qui risque de rendre les choses carrément gênantes quand j’aurais fait fuir Freddie vers un autre continent. »

Ses yeux fuient, désespérés, à la recherche d'un refuge. Un souvenir dans lequel elle a pas été abandonnée.
« Regarde-moi. » je lui dis pas encore. Regarde-moi, j'irai nulle part. Je promets. Cinq fois. Cent fois. Je promets.
Elle dégringole, se vautre, bute, s'ouvre en deux en partant du bide et j'ai rien le temps de faire.
Ça dure deux secondes, même pas. Son aller-retour en enfer. Elle est allée regarder sa mère.
Elle a revu le dos de l'enculé qui l'a troquée contre rien et elle s'est dit qu'il avait fait une affaire.
Qu'il avait pigé que n'importe quoi, n'importe qui, avait plus de valeur qu'elle.
Ça me tue. Je connais ce chemin, j'ai pris ce sentier, j'ai crevé dans cette ruelle.

Je sais ce que ça fait de croire qu'on mérite les coups qui nous déchirent la panse.
Je sais ce qu'on ressent quand tous ceux qu'on aime mettent les voiles en nous faisant rajeunir de mille ans.
Et qu'on est plus qu'une larve, une poussière, le fantôme de notre propre imagination.
On liste dans l'urgence toutes les raisons qui font qu'on a cherché ce qui nous mange.
On revoit tout ce qu'on a fait et qu'a pas suffit pour espérer s'en sortir vivant.
Toutes les bouteilles qu'on lance à la baille comme des appels au secours qui ont coulé vers le fond.
Toutes les fois où on se défigure, on se crame, on se coupe, on se fissure pour changer le décor.
On se dit que l'intérieur suivra, que ça changera, que ça changera, que ça changera putain, pourquoi ça change pas ?

Elle parle, j'enregistre mais j'écoute pas. Parce que j'ai entendu. Elle l'a dit vite, mais j'ai entendu.
Ce qu'il y a dans sa voix, je le reconnais. J'en ai entendu des centaines.
Des tremblants, des rieurs, des faux, des blêmes, des mourrants, des inconscients.
Y en avait dans le moindre écho, en prison. Y en avait pas dans ma maison.
J'en ai entendu trop, j'en ai déjà imploré quelques uns moi-même.
Je sais ce que ça fait. Ce que ça donne et tout ce que ça prend.
Le courage immense que ça demande.
Et dans toutes les langues, ça déchire pareil.
« À l'aide. »

« Regarde-moi. »

Plus rien d'autre n'a d'importance.
Rien ne compte, rien n'est urgent.
J'ai plus qu'une seule mission au monde.
Parce que j'ai entendu. Et que je répondrai toujours.
À tous ses appels. Qu'ils soient tremblants, rieurs, blêmes ou inconscients.
Tant que je suis là, je réponds.

Je sers sa main contre mes côtes.
Je la garde dans la mienne quand je me tourne vers elle.
Plante mes yeux dans les siens. Sérieux sans gravité.
Tendre sans apitoiement. J'ai entendu. Je réponds.

« Je sais ce que tu ressens. Je sais ce qui te passe par la tête, je connais l'endroit dans lequel tu t'enfermes. Parce que j'y ai vécu, longtemps. Là où t'étais, y a deux secondes, j'y ai grandi et c'est moi qui ai fait la décoration. »

Et oui c'est moche, c'est sombre, c'est terrifiant.
Mais quand on se fait abandonner on n'a plus grand chose à donner.
On sait plus quoi faire, on décroche tous les miroirs par peur de pas s'y retrouver.
Je sais que c'est un endroit étrange, à la fois petit et immense.
Je sais que c'est vide, qu'il fait froid et qu'y des bêtes qui grattent dans les coins le soir.
Mais quand on a douze ans, on sait pas tenir tout seul une maison.
Tout ce qu'on peut faire, c'est la garder dans l'état où elle était quand les autres l'ont quittée.
Pour qu'ils la reconnaissent, des fois qu'ils reviennent. Jusqu'à ce qu'on comprenne.

« Et si ça parait vide, c'est parce que j'y suis plus. Tu sais pourquoi j'y suis plus ? Parce que t'es venue, toi, Ashley Wallace, m'y chercher, y a longtemps. Ton rire a explosé les murs. »

Tout s'est fissuré et pour la première fois en dix ans, y a eu de la lumière.
Y a eu du jour et le soleil a braqué son feu sur toutes les poussières.
Toutes mes particules de deuil, de doute, d'enfer et de chagrin.
Ça a bougé, ça a changé et ça fait entrer de l'air frais. Un vent nouveau.
Et ce vent-là a soulevé le parfum rance des terreurs d'autrefois.
Il les a soulevées, misères, pour qu'elles s'engouffrent par la fenêtre.
Ça a craqué jusque dans les fondations. Ça a réveillé mes rêves blêmes et inconscients.

« Tu m'as sauvé la vie. Juste en y entrant. »

J'ai conscience de ce que je dis.
Du poids de chaque syllabe.
De son impact.
Je sais.
Et je le dis.
Je te dois.
Ma vie.

« Alors je viendrai frapper à la porte pour te sortir de là, chaque fois qu'un doute fera que tu t'y caches. Je te le dirai, tant que tu auras besoin de l'entendre, que tu as de l'importance. Autant que moi. Avant toi, j'aurais jamais été capable de dire un truc pareil. Important, moi ? J'étais un chien. Le vaurien d'un chien. Mais plus maintenant. Et si je peux le penser, alors toi aussi. »

J'avais jamais autant parlé de toute mon existence.
Putain.
J'ai dû doubler mon total.

« C'est pour ça que je parle jamais, tu m'entends ? On dirait une chanson. Mais c'est comme ça tout le temps, dans ma tête. Une foutue chanson. Et j'en ai toujours une pour toi. »

Mes mains ont trouvé son visage et doucement, tout doucement, je le serre.
Je garde ses cheveux doux, ses yeux profonds et ses paumettes sous mes pouces.
Mes rêves dans les siens se tirent au bout du monde.
J'appuie tout ce que je m'apprête à dire.
Plus sérieux, cette fois. Grave.

« Freddie n'est pas Dean. »

Je hoche la tête. T'entends ?
On l'emmerde, cet enfoiré.
On ira trouver son souvenir.
Pour dans ce souvenir, le dépecer.
Et dans le carnage, dévorer ses peines.
Lui en donner de nouvelles et dans celles-ci
apprivoiser un monstre, son geôlier, à notre merci.

« Fuck. Dean. »
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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeLun 4 Juin - 22:53


Il ne me suit pas. Il s’est arrêté en chemin pour ramasser la bouteille que j’ai lancé, trop doucement pour qu’elle atteigne la mer. Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je le supplie de ne pas le faire, de m’accompagner sur un autre chemin avant qu’on puisse admettre que quelque chose ne va pas et que j’ai besoin que l’on m’aide parfois ? Est-ce que je lui dis de ne pas perdre son temps, que j’irai mieux, très vite ? Je me relève toujours, j’ai appris à panser mes blessures toute seule pour ne pas que mes frères et mon père me voient souffrir. Pour ne pas qu’ils s’inquiètent, pour qu’ils soient heureux. Parce que je leur devais bien ça. Je sais que ma mère n’est plus là à cause de moi. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment. Mais je sais que si je n’avais pas été là, elle aurait pu rester avec eux. Ils l’auraient aidée. Alors je fais tout pour avoir le droit d’être là. Me rendre utile, rendre les gens autour de moi heureux. Donc, non, souffrir devant eux n’est pas une option. Mais Charlie a vu la tempête, et il a décidé de ne pas me laisser l’affronter toute seule.

Alors qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je me laisse cajoler ? Parce que je suis fatiguée. Fatiguée d'enchaîner les défaites, et qu’on me laisse faire, parce que je le fais avec le sourire. Qu’on me croit quand je dis que c’est pas grave, que c’est pour le mieux. Que si je n’ai pas ce que je veux maintenant, c’est parce que j’aurai mieux plus tard. En attendant, je n’ai pas de maman. Ollie doit me payer mes études parce que j’ai à peine assez pour subvenir aux besoins de Sara. Le seul mec que j’ai vraiment aimé s’est barré en Angleterre et même Kiki n’est pas là. Même Kiki. Et pourquoi est-ce que Kiki n’est jamais là, hein ?

Et juste comme ça, je choisis de baisser la garde. Parce que c’est Charlie. Charlie sait tout faire. C’est un champion. Il sait me lire, mais surtout, il sait me convaincre de le laisser me lire. Parce que notre amitié est vraie, concrète, réelle. Je sais qu’il sera assez fort pour porter mes douleurs pendant que je l’aide à porter les siennes. Il est la seule personne avec qui j’ai jamais parlé de ma mère. Le seul à qui j’ai avoué. Je savais qu’il écouterait, mais que ça ne le détruirait pas de le savoir. Qu’en lui en parlant, ça n’irait pas chercher sa propre peine pour s’en faire l’écho, mais qu’il comprendrait quand même, même sans l’avoir vécu.

« Regarde-moi. »

Je le fais. Il se place en face de moi, prenant ma main. Il n’y a pas de pitié dans son regard. Il n’y a que de l’amour. Plus que je n’en mérite. Charlie est Amour. Et quand j’ai mal et que je me dis que ça n’ira jamais mieux, je me rappelle de Charlie et de la chance que j’ai de l’avoir. Et du fait qu’il pense avoir de la chance de m’avoir. On a de la chance de s’avoir. Je retiens ma respiration.

« Je sais ce que tu ressens. Je sais ce qui te passe par la tête, je connais l'endroit dans lequel tu t'enfermes. Parce que j'y ai vécu, longtemps. Là où t'étais, y a deux secondes, j'y ai grandi et c'est moi qui ai fait la décoration. »

Je crois que je n’ai pas fait le bon choix. Quand j’ai choisi de le laisser m’aider, je n’ai pas penser à ce que ça allait me faire à moi. Je crois que si je me laisse aller à admettre ma faiblesse, je vais m’effondrer. Comment fait-il ? Comment arrive-t-il à mettre des mots sur sa solitude sans se désintégrer ?

« Et si ça parait vide, c'est parce que j'y suis plus. Tu sais pourquoi j'y suis plus ? Parce que t'es venue, toi, Ashley Wallace, m'y chercher, y a longtemps. Ton rire a explosé les murs. »

Je glousse un peu devant l’image de moi détruisant des bâtiments rien qu’en riant. Je vois des ondes de choc qui s’échappent de mes dents à chaque  “Ah ah ah” et l’image est rigolote. Ca n’enlève rien au sérieux de ce qu’il dit, mais je me sens plus légère et ça fait du bien. J’ai envie de lui promettre de détruire toutes les maisons qu’il lui faudra, à chaque fois qu’il en aura besoin.

« Tu m'as sauvé la vie. Juste en y entrant. »

Je crois que je tremble. Y’a plus rien qui existe à part son regard et sa voix. Parce qu’on a jamais eu besoin de se le dire, mais qu’on se doutait quand même. Qu’on se sauvait l’un l’autre. Mais l’entendre… L’entendre. Je sens une larme rouler le long de ma joue. Parce que… Parce qu’il a dit que je lui avais sauvé la vie. Et qu’outre le fait que ce soit le meilleur compliment que l’on m’ait jamais fait… L’alternative… Mon dieu, je ne veux même pas l’imaginer. J’ai sauvé un ange. Maman, j’ai sauvé quelqu’un, même si je ne peux pas te sauver toi. Et ce n’est pas n’importe qui. C’est Charlie. Maman, j’aurais voulu que tu aies un Charlie. Tu serais peut-être restée. Peut-être que c’est la différence entre une vie avec Charlie et une vie sans Charlie.

« Alors je viendrai frapper à la porte pour te sortir de là, chaque fois qu'un doute fera que tu t'y caches. Je te le dirai, tant que tu auras besoin de l'entendre, que tu as de l'importance. Autant que moi. Avant toi, j'aurais jamais été capable de dire un truc pareil. Important, moi ? J'étais un chien. Le vaurien d'un chien. Mais plus maintenant. Et si je peux le penser, alors toi aussi. »

Oh mon Dieu… Je n’en reviens de l’impact qu’il dit que j’ai eu sur lui. Mais bien sûr qu’il est important ! Encore aujourd’hui, je refuse d’accepter qu’il ait un jour pu penser qu’il ne valait rien. C’est inconcevable. Pas Charlie. Charlie, c’est de l’Or.

« C'est pour ça que je parle jamais, tu m'entends ? On dirait une chanson. Mais c'est comme ça tout le temps, dans ma tête. Une foutue chanson. Et j'en ai toujours une pour toi. »

D’autres larmes rejoignent la première. Mais je souris aussi. Parce que je sais que s’il parle de musique, alors c’est plus qu’un sauvetage, c’est une déclaration. Une sérénade. Parce que Charlie est Musique, aussi.

« Freddie n'est pas Dean. »

Je sais… Je sais… Je sais… Vraiment, je le sais. Mais… Malgré tout ce que Charlie vient de dire (et vraiment je m’en veux de continuer de le penser, parce que je sais qu’il ressent tout ça et qu’il y a sans le moindre du doute du vrai dans tout ce qu’il a dit), Charlie est ma seule victoire. Je ne sais pas comment atteindre Sara, qui a l’air dans la même maison que Charlie a décrite. Je ne sais pas pourquoi Freddie me regarde comme si j’étais une merveille. Je n’ai pas mon Kiki. Dean est parti. Je n’ai jamais eu de maman. Je n’ai que Charlie et Cherry en dehors de ma famille. La plupart des gens de mon âge ont des carrières. Et j’ai peur pour ma nièce, qui a décidé de faire de moi son modèle.

Vraiment, sa déclaration me touche et ça me fait un bien fou de l’avoir entendue, ça me fait un bien fou d’avoir une telle importance dans sa vie, et de savoir que je peux croire chacun de ses mots. Et j’aimerais tellement lui donner satisfaction, être convaincue et pouvoir me dire que Freddie n’est pas Dean sans avoir à me dire que je suis toujours moi.

« Fuck. Dean. »

Surprise, je ris en portant ma main libre à mon visage pour essuyer mes larmes. Je ne m’attendais pas à ça. « Fuck. Dean. », il a dit. Je n’ai même pas le coeur de lui montrer la boite à gros mots, qui a été une source de revenue forte efficace, durant notre adolescence. C’était la meilleure conclusion qu’il aurait pu trouver. Et puis merde, il a raison. « Fuck. Dean. ». « Fuck Dean. Fuck Dean. Fuck Dean. Fuck Dean. »

Je me sers de la notice de Charlie sur comment interagir efficacement avec quelqu’un, puisqu’il a apparemment décidé aujourd’hui d’utiliser la mienne, et fait la seule chose qui fait du sens à un moment pareil : Je le prends dans mes bras. Il saura tout ce que cette embrassade renferme. Toute la gratitude et l’amour qu’il m’inspire. A quel point j’avais besoin d’entendre tout ce qu’il m’a dit. A quel point je suis soulagée de ne pas m’être effondrée. A quel point il a été généreux tant dans la quantité que dans la qualité de ses mots. Et j’appuie mon geste de deux mots. Nos mots.

« Merci, Charlie. »
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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeMar 10 Déc - 21:49


Les souvenirs n'ont pour arme que le seul poids qu'on leur donne.
La fréquence à laquelle on les nourrit et qui les fait s'alourdir.
La plupart, légère sans famine, s'affine sans même que l'on y pense.
On se purge avec aise de tout ce qui ne tient pas dans la chair.
Et le reste gave nos émotions qui les portent à même le ventre.

Certains souvenirs ne devraient pas détenir le moindre pouvoir du tout.
Leurs mains, affaiblies par la faim, ne pourraient lever le canon au coeur.
Et il deviendrait facile de leur tourner le dos, marcher un bon coup.
Puis partir et entendre au vent leurs os, poussière, prendre de la hauteur.

Toutes les douleurs ne sont pas saintes, il ne faut pas canoniser chaque plaie béante.
Suffisamment de coups vous apprennent que tous ne cachent pas une importante leçon.
On peut être laissé sans compte. Blessé dans l'ombre. Abandonné sans raison.

Et il n'y a aucun sens dans les actions de cet amour vaincu par l'autre.
Pas de substance dans un départ soudain vers un lointain continent.
Pas le moindre motif retrouvé dans le traumatisme laissé par une Maman.
Des poids opposés mais chacun rendu lourd par la douleur des fautes.

Ashley voit une répétition dans l'absence
et elle la nourrit quand tombe la nuit
et que viennent, sournois, les doutes voraces.

Alors l'absence gonfle son estomac et son appétit en abondance,
elle mélange ce qu'on lui donne et engoufre les silences,
dévore les regrets, engloutit les jours heureux,
se rend malade, armée d'amours malheureux.

J'espère avoir pris une part de la besogne, un peu voleur.
Lui avoir enlevé quelques bagages qui méritent de prendre le large.
Je laisse trainer son rire sous ma voix grave. Je lui rends tout, quand elle m'enlace.

J'ai parlé pour lui dire combien je l'aimais. Elle, n'a qu'à me toucher.

« Merci, Charlie. »

Ma tête posée sur la sienne rapproche la vibration qui s'est répandue dans ma gorge
et ira se répercuter tout contre elle, ronronnement appréciateur de l'échange.

« Oui. »

Je lui dis, réchauffé par l'étreinte.
Ça, c'est de la bonne came.

J'entends une porte claquer, loin, si loin de ce moment.
Quelque chose en moi glapit, heureux que le défilé commence.
Sa famille va arriver, petit à petit, et remplir la maison de bruit, de monde, de vie.
Ils se mouvront, tendres, aimants, bénis de voir leur père avoir des cheveux blancs.

L'instant passé, je me lève non sans avoir posé un baiser adorateur sur son front.
L'émotion, partout sur son visage rougi, lui donne un air vulnérable qui alertera le nouvel arrivant.
Alors j'attrape deux oignons que je fends avec le couteau l'ayant blessée et les pose devant elle,
une explication limpide quant aux larmes qui s'attardent encore sur la longueur de ses cils.

Ah et, tant que je suis debout.
Je fais un clin d'oeil à mon amie en attrapant mon porte-feuille.
Puis le pot dont l'étiquette jaune et cornue témoigne la longue vie.
J'y dépose un peu d'argent. Parce que, ouais, aucun regret : fuck Dean.

« À ton avis, qui c'est ? »

Je fais un signe de tête en direction de la porte d'entrée.
Ils se sentent venir, avec un sens partagé, bien à eux.
Savent reconnaitre les manies, les pas des autres.
Je mords un sourire, calé contre le comptoir,
me rendant compte que, peu importe la réponse:
elle me plaira.

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MessageSujet: Re: « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » « Le retour du Sourire × Ashley & Charlie » Icon_minitimeMer 11 Déc - 11:06


Le corps de mon ami me réchauffe, si bien que le soulagement que cette étreinte m’inspire ramène de nouvelles larmes incontrôlées à mes yeux. C’est simplement le contre-coup. Dans les bras de Charlie, sa tête sur la mienne, dans la cuisine où j’ai grandi, je me suis jamais autant sentie chez moi. Il est mon roc. Il a vu toutes mes faiblesses et est resté quand même. Il ne cherche pas à minimiser ma peine pour alléger celle qu’elle lui inspire. Il regarde la solitude qui me torture dans les yeux, et l’envoie se faire foutre, lui disant que je ne suis pas toute seule, que j’ai un allié. C’est pas juste mon chevalier. Charlie est celui qui me fout une armure sur le dos et me rappelle que moi aussi, je suis capable de combattre des dragons. Et quand je suis dans ses bras, je le crois.

« Oui. »

Je ne sais pas si c’est fait exprès, mais mon coeur se gonfle d’amour, quand, en un seul mot, il me ramène mon Kiki, comme s’il était là. Car c’est ce qu’il aurait dit. Et quand Kiki le dit, j’entends “Je t’aime.”. C’est ce que j’entends, maintenant, aussi, avec la voix de Charlie.

La porte d’entrée se fait alors entendre. Charlie m’embrasse sur le front et notre étreinte se brise d’un commun accord. J’ai un instant de panique quand je me rends compte qu’un membre de ma famille va me voir dans mon état, mais Charlie pense à tout. Il coupe deux oignons devant moi, et je m’entends faire un “Aaww.” conquis et discret, parce que sa prévenance me met une boule dans la gorge qui va exploser, si je parle.

Il me fait un clin d’oeil et mes yeux s’écarquillent quand je me rends compte qu’il a pensé à la boite à gros mots. Non, mais il a été envoyé sur Terre pour être chez lui dans cette maison, vraiment. C’est comme s’il y avait grandi. Je le dis et le redirai toute ma vie, c’est un Wallace. Il nous a adopté, il nous comprend, il est fait pour nous. J’ai envie de le prendre dans mes bras à nouveau, mais je me retiens. Ca ne le dérangerait pas, j’en suis sûre, mais si je devais l’enlacer à chaque fois qu’il faisait quelque chose qui prouve à quel point il est fait pour être mon meilleur ami, je serais greffée à lui. Accrochée à sa jambe, tout le temps.

« À ton avis, qui c'est ? »

Je prête attention aux bruits dans le couloir. La porte se referme à peine. Qui que ce soit, cette personne a pris son temps, pour entrer dans la maison, comme s’il s’agissait de quelqu’un arrivant après un long périple, ou quelqu’un portant quelque chose de lourd ou encombrant. Je fronce les sourcils. Sofia et Sara ne sont pas attendues avant plus tard, et je ne vois qu’elles, entre le sac pour bébé, la poussette, le bébé. Et à part elles, je ne vois pas qui pourraient être si chargé. Un gros “Thump” se fait alors entendre près de la porte d’entrée. Quelque chose de lourd vient d’être laissé tombé. J’attrape le bras de Charlie, parce que je viens de comprendre. Il n’y a qu’une personne pour annoncer son arrivée comme ça. Je reconnais le bruit, depuis le temps. Et personne n’ose l’imiter, de peur d’être pris pour lui.

« Nom d’une patate ! »


Je regarde Charlie pour qu’il comprenne l’importance de ce qu’il se passe, mais je sais qu’il le lit sur mon visage. Charlie a dit “Oui”, et comme par magie IL est arrivé. Sur une échelle de 1 à 10, c’est juste pas possible. Charlie peut faire neiger dans le désert, en fait, c’est tout ce que je vois comme possibilité. C’est un sorcier, un magicien. C’est le Père-Noël. J’étais triste, alors il m’a réconfortée, puis il m’a fait un cadeau. Je lui secoue le bras.

« C’est Kiki !! C’est Kiki !! »


Je cours vers la porte, traverse le couloir, me cogne le pied contre l’escalier… Et c’est lui, devant la porte d’entrée !! C’est Kiki !! Il est beau. Il a les cheveux plus longs. Il a l’air fatigué mais heureux. Et là. Il a surtout l’air d’être là. Il m’a entendue arriver, ses bras sont déjà ouvert, prêt à me réceptionner.

« Kiki !! C’est Kiki !! »


Je ne sais plus rien dire d’autre. Je lui saute dans les bras. Je me remets à pleurer. Mais de bonheur, cette fois. Kiki est rentré, Charlie est là.

Là, tout de suite, je ne manque de rien.
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