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« Is she with you × Wade + Cherry »

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Cherry Ford

Cherry Ford


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MessageSujet: « Is she with you × Wade + Cherry » « Is she with you × Wade + Cherry » Icon_minitimeSam 10 Juil - 22:49

Parfois, je m’échappe. Je me chaparde à ma propre vie, mes pensées s’enfuient et entraînent mes émotions avec elles. Un air heureux, un moment complice, un rire… et je m’en vais. Mais je suis tenue en laisse et ne l’apprends, à chaque fois -immanquablement, à chaque fois- que par la sensation étrange d’être grondée par le cœur en mon corps. Parce que lui, se souvient. Il s’improvise mémoire et devient le réflexe qui, lorsque je reviens vers lui, me rappelle à l’ordre. Quand je redescends, il est ici à m’attendre. Serré dans son anneau glacé dont la sensation devenue familière me fait toujours penser « Ah oui. » Ah oui, c’est vrai : Teddy.

Teddy, Teddy, Teddy. À être chez lui, on jurerait qu’il s’apprête à franchir la porte. Qu’il vient tout juste de partir. Il est si présent, dans toutes les pièces. L’on croirait qu’il vient de piocher l’un de ses vinyles, dont le carton est plus retiré que les autres, qu’il a bougé l’un de ses trophées du lycée pour le cacher derrière un diplôme de Lina, qu’il vient de se servir de son mug favoris, sobrement recouvert du chiffre 5. L’on y entend résonner les échos de son rire généreux qui se répand dans toute la rue et me fait penser, à chaque fois et avec hardiesse combien il me tarde d’avoir un enfant dans le ventre, qu’il puisse profiter de l’onde créée par sa voix plus percutante que les meilleurs feux d’artifice.
Le maintenir aussi présent doit couter toute son énergie à notre Lina. C’est un travail à plein temps, que de vivre pour deux. Elle n’a pas, comme moi, l’occasion sauvageonne de s’improviser boomerang pour partir loin de son cœur emprisonné dans cette sensation froide qui fait penser « Ah oui. » Ah oui, c’est vrai, le pire est arrivé.

Lorsqu’Ashley nous a rejoint hier soir, nous nous sommes promis en silence de nous consacrer à elle. De suivre son chemin, qu’elle ne l’emprunte pas seule. De lui donner tout ce dont elle aurait besoin, peu importe la forme. Lorsqu’elle s’est endormie, sereine dans leur grand lit, nous avons rejoint le nôtre sur leur canapé convertible et je songeais avec paresse ne jamais l’avoir partagé avec Gigi. Auprès d’Ashley, je me suis envolée dans la pénombre. J’ai oublié, un temps, qu’une laisse me liait à la Terre et me suis échappée dans un rire, dans une farce, dans une euphorie nocturne qui aurait paru bien moins nette au soleil. Je m’étais endormie à mon tour, soulagée et libre de « Ah oui. » avec, comme au premier jour, ma main dans la sienne.

En nous séparant ce matin, nous nous sommes données rendez-vous dans quelques heures. Ashley est partie chez son père qui nous bénira de son hospitalière prière dominicale en nous accueillant tous, sa famille agrandie, rafistolée, pansée, guérie, adoptée, gonflée, chanceuse d’être, par lui, exaucée. Lina est restée chez elle où elle recevra un appel de ses parents, son frère et ses sœurs avant de nous rejoindre. Quant à moi, j’ai emprunté un détour dépaysant dans une rue colorée où l’effervescence matinale s’accordait à mes pensées rougissantes qui chantonnaient un hymne à “Wade, Wade, Wade” et tous ses poèmes.

J’ai souri, mon pas léger en sautillant sur le trottoir, pressée et étourdie à l’idée de le revoir. Je l’ai eu devant les yeux quand j’approchais du restaurant. Je l’ai eu entre les doigts, quand je lui ai commandé un bouillon pour lui réchauffer le ventre. Je l’ai eu sous la peau, quand je me suis évadée en m’imaginant l’entendre. Simplement l’entendre. Sa voix douce, sa voix souriante, sa voix sage et rassurante. J’ai senti, dans la seconde, que je l’écouterais à m’en rendre sourde, si c’était tout ce qu’il avait à me donner. Je l’écouterais me dire n’importe quoi, je l’écouterais lister, énumérer, réciter, décrire, imaginer, raconter, se souvenir… je l’écouterais me lire une ordonnance complète sans me lasser de sa voix devenue remède. « Et bah putain de bordel de merde ! »

J’ai sursauté dans les vapeurs du restaurant chinois, faisant rire mon nouvel acolyte. Comment pouvait-il être encore plus beau que dans mon souvenir ? Je répondais à l’invitation de ses bras ouverts et partageais avec lui un câlin rapide avant de m’entendre lui poser une question que sa réponse eut le temps de me faire oublier.

« Mais je crèche ici, moi. Bordel, je crèchais ! À l'im-putain de-parfait, j'habite plus là du tout en fait. Mais y a des habitudes comme ça, on avait une vache au ranch, t'avais beau lui montrer trente fois par jour que son abreuvoir avait changé de place -non, elle allait toujours à l'autre bordel de bout d’champ pour se pinter alors qu'il y avait plus rien ! Elle suivait pas ses copines, elle suivait pas la voix du vieux. Elle cherchait son eau là-bas et j'ai un peu envie de te dire, c'est là que tu vas pouvoir admirer la métaphore : mon abreuvoir, c'est le quartier chinois. J'y reviens même dans ma tête, quand on me demande où je pieute. "Bah, avec ma femme, qu'est-ce que ça peut foutre ?" que je réponds. Puis je me rends compte que si j'élargis le champ de vision, le lit est dans l'appart que j'avais là, alors que c'est plus le cas du tout. Heureusement parce qu'on aurait pas eu masse de place pour nous quatre dans mon taudis miteux mais -et c'est là que ça se joue- miteux mais qui sentait bon. Il sentait bon tout le temps, même dans la putain de chaleur, même sous la clope, tu pouvais y aller, ça sentait un truc venu du resto d'en face, imprégné dans les murs. Ça devait se sentir dans mes tifs et c'est sûrement pour ça que ça me manque. Putain, quel abreuvoir. Et ça répond à ta question du coup : je suis là pour récupérer de la bouffe pour Nattie. Elle avait envie de cette odeur-là et tu l'aurais vue la réclamer, toute lèvre mordue et cuisses serrées, je crois bien que je vais aller me rouler dans leur cuisine pour lui suggérer un dessert surprise. T'es là avec qui, Luigi ? J’le vois pas. J’l’ai déjà vu ? »

J’ai dû lui répondre. J’ai dû réagir. Ce qui est certain, c’est que j’ai dû regretter l’absence de sa sœur pour me le traduire. Ce qui est plus certain encore c’est que j’ai eu un mal fou à me défaire de lui et ne l’aurais jamais fait sans la promesse partagée de nous revoir bientôt. De toute façon, il fallait que je touche le ventre de sa femme. Il fallait que je colle mon oreille contre la peau tendue de son miracle faisant d’elle une merveille ronde et infinie. Déesse Natalie, mariée, enceinte. Déesse Natalie, la gentillesse ayant pris forme humaine. Sans ironie, avec talent. La plus pure des personnes au monde. Ce que je les aime ! Argh, ça m’énerve. Je ne sais pas quoi en faire. Handicapant tout cet amour pour l’amour des autres. Ridicule mon ventre vide.

En tout cas, ça m’a fait marcher plus vite. Ça m’a fait sourire plus fort. Ça m’a fait languir sa voix plus dur encore. Et ça me fait taper contre sa porte avec un entrain jumelé à l’envie de lui proposer des vaches amnésiques, des enfants par dizaines et des voyages en Chine. Mon coeur se serre, « Ah oui. » Ah oui et Wade : guéris vite.
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Wade Porter

Wade Porter


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MessageSujet: Re: « Is she with you × Wade + Cherry » « Is she with you × Wade + Cherry » Icon_minitimeSam 17 Juil - 19:54


On pourrait croire qu’être pédiatre, quand on est papa, c’est le rêve. On sait forcément quoi faire, on ne panique pas. on ne court pas chez le médecin pour un simple nez qui coule.. Mais non, on n'est pas à l’abri. On s’inquiète aussi. Peut-être même plus, car on connaît des maladies dont certains autres parents n’ont même pas idée. On voit des enfants souffrir toute la journée. Puis on rentre chez soi et on a peur pour son bébé.

J’ai pas dormi de la nuit. Pas une seconde. J’ai écouté Gem respirer au milieu de ses glaires, sa petite tête posée sur mon cœur, ses petits cheveux mouillés contre mon torse. Elle me tenait chaud, tellement chaud. Mais au moins, elle dormait. Son sommeil avait l’air encombré et agité, mais elle dormait. J’avais mal pour elle. Comme à chaque fois qu’elle est malade.

Puis, j’ai enfin senti la fièvre tomber. J’ai entendu sa respiration devenir de plus en plus facile. Quand j’ai enfin sombré, le soleil était déjà levé.

Et quand Gemma m’a réveillé, il n’avait quasiment pas bougé.

« PAPA ! Le petit picheuné ! » Elle a une voix aiguë, quand même, le matin… Surtout quand on n’a dormi que - coup d'œil à mon réveil - 45 minutes ?!
J’ai hâte qu’elle apprenne la pitié. Je grogne un peu, mais comme elle a entrepris de sautiller à genoux sur le lit pour attirer mon attention, je doute que ça ait l’effet dissuasif escompté. J’ouvre les yeux et la regarde, adorable, bien qu’un peu dégueu avec son nez qui coule. Je prends le paquet de mouchoir que j’avais gardé à portée main afin de la moucher.

« Non ! » s’exclame-t-elle en me voyant faire. « Et mer… heu… veilleux...» Je réplique, quand mes doigts trop lent échouent à l’attraper avant qu’elle ne descende du lit et parte en courant, répétant son nouveau mot favoris.
« Non ! Non ! Non ! » chante le petit démon malade depuis l’embrasure de la porte, étalant son mucus d’un revers de la main, ses petits yeux fatigués mais taquins plantés dans les miens à peine ouverts, l’air tout de même de me dire “Prosterne-toi devant mon talent, paysan.”. Gemma, deux ans.

« Bien…» Je soupire tel un guerrier se préparant au combat. J’entends déjà un petit gazouillis joyeux s’échapper de sa gorge quand elle me voit me redresser. Elle tousse un bon coup, mais ne se laisse pas démonter, pas prête de me faciliter la tâche et de laisser son rhume l’affaiblir. Les enfants sont tellement plus résilients que les adultes. On se ramollit atrocement avec l’âge. On ne sait même plus se tenir droit. On est fatiguable, arrêtable, démontable. Tout le contraire de cette minuscule génération. Et, j’ai pas honte de le dire, c’est probablement pour ça qu’il n’y a que dans le rire de ma fille que je parviens à puiser de la force.

« Tu l’auras voulu. » Je continue d’une grosse voix, et elle souffle un rire, pleine d’anticipation, prête à décamper, dès mon prochain mouvement. « Prépare-toi…» Nouveau gloussement de la part de ma petite fouine. « POUR LE GUILIOMONSTROSAURUS !!! » Je saute sur mes pieds, bras tendu dans sa direction. Elle pousse un cri enchanté, et fonce en riant, criant et en toussant, tandis que je saute d’un pied sur l’autre pour imiter un gros monstre pas très effrayant.

Je lui donne un peu d’avance, la laisse m’échapper afin que la défaite ne ternisse pas son humeur. Elle n’a pas ri de la journée, hier. Je n’ai pas aimé. Mais toutes bonnes choses ont une fin, ainsi qu’une faim, donc je finis par l’attraper, la chatouille un peu, sous ses cris amusés, car que serait un guilimonstrosaurus sans guilis. Je la mouche ensuite sous ses “Hiiiiiiiiin!” embêtés, presque geignards et elle a beau se débattre, cette fois, c’est moi qui gagne. Une fois son nez, sa joue et sa main tout propres, je l’emmène pour lui changer sa couche et, se faisant, lui “Pffffffft” avec la bouche sur le ventre, parvenant ainsi à lui faire oublier l’attaque du vilain mouchoir.

J’attends un signe de fatigue de sa part pour pouvoir arrêter, qui arrive enfin sous la forme d’un essoufflement dans son rire. Je stoppe, me lève et l’emporte dans mes bras pour aller la poser sur sa chaise-haute. Perchée dans mes bras, elle pose alors la tête sur mon épaule. Un petit « Aaaw ! » sincère s’échappe alors qu’elle me terrasse de ses attentions. J’espère que Cherry ne m’en voudra pas quand je lui présenterais enfin la femme de ma vie.

Je pose Gem sur son trône, Et lui amène la première partie de son petit-déjeuner, des petits-suisses à la cerise, ce qui ne m’aide pas à ôter Cherry de mes pensées.

Je m’en veux quand j’y pense. Je m’en veux de ne pas l’avoir vue hier soir. Je m’en veux de lui avoir menti sur la raison de mon absence. Je m’en veux de ne pas lui avoir parlé de Gemma, depuis qu’on se voit. Si elle avait su avant, je n’aurais pas eu besoin d’annuler, hier. Elle se serait occupée de Gem avec moi, on aurait passé une bonne soirée malgré tout.

Ou elle n’aurait plus été là du tout. Je n’ai pas été avec la moindre femme depuis… pas depuis ce jour-là. Pas depuis la naissance de Gemma. Je ne sais pas pas si l’on doit annoncer qu’on est papa tout de suite, attendre un peu, voir quel genre de personne on veut faire entrer dans la vie de son enfant… C’est dans l’incertitude la plus totale que je n’ai rien osé dire, préférant attendre, voir s’il s’agissait d’une relation sérieuse. Et le plus fou, c’est que j’allais lui dire hier, j’allais lui annoncer. J’avais un discours de prêt, j’étais prêt à m’excuser de lui avoir caché la vérité, et à ne pas m’arrêter jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle comprenait. Mais Gemma est tombée malade, et j’ai dû annuler. Ça m'a crevé le cœur, mais j’étais obligé. C’est le problème, avec une relation. Gemma passe avant, même si je suis amoureux. Même si je ne peux pas arrêter de penser à sa magnifique chevelure brune, à ses yeux débordant de douceur. Je ne pensais pas que ça pourrait m’arriver à nouveau, de sentir des papillons dans mon ventre et des sourires dans mon âme, au moindre de ses messages. Je pensais que mon coeur resterait éteint à jamais. Je ne m’attendais pas à ce quelqu’un sache le ranimer d’un baiser. J’ai l’impression qu’elle m’a ressuscité. D’être un rescapé.

J’ai tellement peur de tout gâcher avec mes secrets. Je suis prêt à arrêter la mascarade, à être tout entier devant elle, ne rien laisser de côté. Que Gemma connaisse enfin celle qui fait sourire papa. Que Cherry rencontre enfin sa seule vraie rivale. Qu’elles s’aiment autant que je les vénère.

Une fois que Gem a fini, je lui donne le reste de son petit-déjeuner, ses médicaments, puis la pause dans son parc dans le salon, avec la chaîne de dessins-animés allumée. J’en profite pour aller me faire un café, et c’est alors que j’en prends la première gorgée, que j’entends quelqu’un frapper à la porte. Un dimanche matin ?

J’me rends compte que je suis toujours pieds nus, en caleçon-tee-shirt et que j’ai probablement l’air d’avoir dormi 45 minutes, mais j’ouvre quand même la porte sans même vérifier de qui il s’agit avec le judas, mon mug de café à la main.

Mon cœur s’arrête.

« Cherry ?! » je souffle dans un sourire surpris, sans même me demander comment elle a eu mon adresse, tant sa beauté me coupe la chique.

Je n’ai même pas le temps de paniquer, je sens déjà sur ma jambe la petite main de Gemma, qui s’est échappée de son parc, trop curieuse pour prétendre pouvoir être retenue en place par quelque chose d’aussi trivial qu’une cage prévue exactement à cet effet.

Maintenant, je panique. Envolé le discours, les excuses. J’ouvre et ferme la bouche, tel un mari pris en flagrant délit de tromperie.

C’est Gemma qui parle la première, les yeux rivés sur les cheveux de Cherry. Elle tousse un peu avant de dire:

« Wow ! Je peux se coiffer ? »
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